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Comment consommer la viande

mercredi 20 octobre 2010, par Admin

Afin d’apprécier une viande à sa juste valeur, il convient de respecter quelques consignes.

Le muscle devient viande grâce à la maturation

Immédiatement après l’abattage, le muscle est souple. Après la mise en chambre froide des carcasses, les réserves énergétiques stockées sous forme de glycogène s’épuisent rapidement. Le glycogène est transformé en acide lactique qui s’accumule et acidifie le muscle. Les fibres musculaires se figent et le muscle devient rigide.

Cette phase, appelée rigor mortis, dure plusieurs jours. Le muscle est dur et pourrait perdre facilement son eau à la cuisson, ce qui donnerait une viande peu juteuse.
 
Puis l’acidification permet l’activation d’enzymes qui progressivement fragmentent les protéines du muscle et permettent ainsi son attendrissement naturel. C’est la phase de maturation proprement dite : elle correspond à la transformation du muscle en viande, au cours de laquelle se forment également les précurseurs des arômes et de la saveur de la viande.

En fonction de l’espèce de l’animal, une à deux semaines, dans de bonnes conditions de conservation en réfrigération, sont nécessaires pour que la maturation permette l’expression des qualités organoleptiques recherchées par le consommateur, comme par exemple la flaveur ou la tendreté. C’est la viande de porc qui mature le plus vite, en moins de 48 heures, suivi de la viande d’agneau puis de la viande de bovin. La viande de veau demande environ 5 jours de maturation et celle du bovin au moins 7. La durée optimale de maturation pour la viande de bovin est cependant de 10 à 14 jours mais peut varier selon l’âge, le sexe de l’animal, la catégorie du muscle, et en particulier selon le taux de collagène.

La maturation n’a pas d’effet sur le collagène, protéine du tissu conjonctif qui assure le soutien et la structure du muscle et lui confère sa dureté de base. Les effets bénéfiques de la maturation sur la tendreté seront toujours plus perceptibles pour un muscle pauvre en collagène. Pour un muscle riche en collagène, il est inutile de compter sur la maturation pour améliorer la tendreté, ;le choix d’un mode de cuisson approprié permettra d’obtenir les qualités organoleptiques recherchées (cuisson lente en milieu humide)
 
 

Les qualités organoleptiques ?

Les qualités organoleptiques des viandes bovines, ovines, porcines et chevalines regroupent les propriétés sensorielles à l’origine des sensations de plaisir associées à leur consommation. Ce sont la couleur, la flaveur, la jutosité et la tendreté.